Jules Cheret

Panneau décoratif, Exposition Universelle, 1900
Musée des Arts décoratifs, Paris 
[photo Jean Tholance]

Jules Chéret est né à Paris le 31 mai 1836 dans une famille d’artisans. Son père est ouvrier typographe. A 13 ans, il devient apprenti lithographe, mais il s’intéresse déjà à la peinture en se rendant régulièrement au Musée du Louvre, pour y admirer Rubens Fragonard ou Watteau. Il devient peu après son apprentissage, ouvrier lithographe chez un imprimeur d’images pieuses et s’inscrit aux cours de l’Ecole Nationale de Dessin. Il trouve ensuite une place de dessinateur à Dôle et commence à créer des vignettes lithographiques pour la réalisation de brochures ou de couvertures de livres.

Il quitte la France pour l’Angleterre en 1856, pour apprendre de nouveaux procédés sur les techniques de la lithographie en couleurs. De retour à Paris en 1866, il créé son imprimerie pour réaliser des affiches illustrées en couleurs. Le succés est rapide : Jules Chéret multiplie ses créations d’affiches de réclames publicitaires qui lui assurent sa notoriété. En 1881, il cède son affaire et devient Directeur artistique de l’Imprimerie Chaix, ce qui lui permet de se consacrer davantage à son oeuvre artistique : affiches, dessins, gouaches. En 1889, il réalise sa première exposition et reçoit une médaille d’or à l’Exposition Universelle.

Jules Chéret n’aime guère l’esprit des salons et des expositions. Il préfère proposer ses oeuvres directement par relations à des amateurs éclairés, tels que le Baron Vitta, ce qui explique pourquoi son oeuvre de peintre reste encore mal connue, occultée qu’elle est par son travail d’affichiste des années antérieures.

Fauteuil du salon Rehns
Musée des Arts décoratifs, Paris 

A partir de 1895, Jules Chéret s’essaie dans une voie nouvelle qui est celle de la peinture de fresques murales, grâce à la commande de son admirateur le Baron Vitta pour la décoration de sa Villa ” La Sapinière ” à Evian.

En 1898, Jules Chéret décide de s’installer à Nice avec son épouse. Au cours de l’annéee 1900, il reçoit  une commande pour la réalisation d’un rideau de scène au Musée Grévin, qui restera l’un de ses chefs d’oeuvres dans ce domaine. Il reçoit également une commande pour la décoration d’un salon de l’Hôtel de Ville de Paris, qu’il achève en 1902.

En 1905, il participe à la décoration de la Taverne de Paris et en 1906-1907, il décore la salle des fêtes de la Préfecture de Nice sur le thème du carnaval et de la fête.

A côté de ses activités professionnelles de décorateur et à sa production de dessins et d’études préparatoires, Jules Chéret réalise de nombreux pastels et des peintures dont le sujet d’inspiration principal sera la femme dans sa beauté, sa grâce, sa coquetterie vestimentaire. Il peint également de nombreuses oeuvres sur le thème de la Commedia dell’Arte, la fête, et des scènes champêtres.

Dans les années 1920, atteint de cécité, il doit abandonner la peinture, et vient résider le plus souvent à Nice. Le Baron Vitta lègue à la ville de Nice une grande partie de sa collection d’oeuvres de Chéret, ce qui permet d’y ouvrir le Musée des Beaux Arts Jules Chéret. L’inauguration se tient en janvier 1928 en présence de l’artiste, et c’est le peintre symboliste Gustav-Adolf Mossa qui est est nommé le premier conservateur. 

Portrait du Baron Vitta, 1908
Musée des Beaux-Arts Jules Chéret, Nice 
[photo Muriel Anssens]

Quatre ans plus tard, le 23 septembre 1932, Jules Chéret décède à l’âge de 86 ans, pour être inhumé selon ses voeux au cimetière St Vincent de Montmartre à Paris.
Jules Chéret fut tout d’abord un pionnier dans le domaine de l’affiche lithographique en couleurs, et il est considéré comme l’inventeur de l’affiche moderne publicitaire. La lithographie a été l’une de ses techniques préférées. A côté de ses fameuses affiches, il a réalisé dans des formats plus modestes un grand nombre d’oeuvres lithographiées, proches des dessins, destinés à illustrer par exemple des menus, des programmes de spectacles, des faire-parts de naissance, et nombre de travaux intimistes.

Jules Chéret fut également un grand décorateur mural. Cette oeuvre décorative est visible à la Villa “La Sapinière” (1895-1897) de son ami le Baron Vitta, mais aussi à l’Hôtel de ville de Paris (1898-1902), au Musée Grévin, avec le rideau de scène (1900), à la Taverne de Paris (1905), à encore à la Préfecture de Nice, entre autres …

Julien-Nicolas Rivart

Table de salon attribuée à Julien-Nicolas Rivart

Julien-Nicolas Rivart, ébéniste et bronzier parisien, est l’inventeur du procédé de marqueterie de porcelaine, un procédé déposé en 1848, qui a disparu à sa mort en 1867, mais qui lui a valu les éloges du jury de l’Exposition universelle de 1855.  

La technique se résume ainsi : une fois le dessin qu’on se propose de représenté bien arrêté, M. Rivart en fait le calibre en bois et l’exécute en porcelaine ; les pâtes sont ensuite replanies et dressées sur la face avec une précision bien exacte ; puis les défauts de découpage corrigés à la meule, elles passent à l’émail et les porcelaines, une fois peintes et terminées, sont incrustées dans le bois ou le marbre (Exposition universelle de 1855 : Rapports du jury mixte international, 1856, volume 2, p. 456-457).

http://www.doutrebente.fr/

Julien-Nicolas Rivart established his business in 1835 where he began decorating porcelainware and later extended his abilities to the manufacture of bronzes and meubles de fantaisie. He invented and mastered the technique of ‘Porcelain Marquetry’ for which he obtained a patent in 1848 pour la marqueterie de porcelaine formant des bouquets de fleurs, des groupes de fruits, ornements, sujets, etc., qui s’incrustent dans le bois.

Rivart was awarded sixteen medals at the 1851 Crystal Palace Great Exhibition. He also exhibited furniture and items decorated with his newly invented marqueterie de porcelaine at the 1855 and 1862 Great Exhibitions. Upon his death in 1867, the technique passed away with him. http://www.christies.com

Cumberland

Cumberland Deep Platter painted with flowers and insects by Josef Zachenberger, ca. 1765

This rococo service from the period of Franz Anton Bustelli was the first “Electoral Court Service” by Porzellan Manufaktur Nymphenburg. Because fresh flowers were frowned upon as table decoration . they could wilt during the meal . Joseph Zachenberger created a colourful and festive design with flower bouquets, single flowers, butterflies and insects framed by fine golden edging in 1765. At the end of the 18th century, it was replaced as the court service with the Bavarian Court Service by Dominikus Auliczek. But it experienced a renaissance in 1913 when the service was reproduced as an extensive table service at the wedding of Ernst August, Duke of Brunswick and Laneburg, the son the last Duke of Cumberland, with Viktoria Luise, the daughter of the last German Kaiser, Wilhelm II. Cumberland bears the world’s most complex flower design that is today still realized on porcelain: painters require up to three weeks to complete a single plate.
TABLEART

Chinoiserie

Jean-Baptiste Pillement ~ A couple on a boat departing from a shore where a child stands

One of the most influential decorative and ornamental draughtsmen working in Europe in the second half of the 18th century, Jean Pillement was an equally gifted painter, producing pastoral landscapes, marines, flowerpieces, animal subjects and chinoiseries.
A pupil of Daniel Sarrabat in Lyon, Pillement was a precocious talent and, by the age of fifteen, was working as a designer at the Gobelins tapestry factory in Paris.
In 1745, aged seventeen, he left France for Spain.
He was to spend three years in Madrid, and this was to be the first in a long series of travels throughout Europe over the next forty years.
After a period spent working in Lisbon, where he was offered, and declined, the title of Painter to the King, Pillement spent the next few years working in London, between 1754 and 1762.
His pastoral scenes, seascapes and picturesque views found an appreciative audience in England. A popular and respected member of artistic society in London, he counted among his patrons the influential connoisseur and actor David Garrick.
It was in England in the late 1750’s that some of his ornamental designs were first engraved and published – Pillement himself recorded that more than three hundred prints after his drawings were done while he was working in London – and where he established himself as a fashionable decorative painter.
Pillement continued to travel extensively during the 1760’s, receiving several prestigious commissions.
After returned briefly to Paris in 1761, he spent some time in Italy before travelling to Vienna, where he worked to develop a method of printing coloured designs on textiles.
He executed ten paintings for the Kaiserhof in Vienna for the Prince of Liechtenstein and was ap¬pointed court painter to King Stanislas August Poniatowski of Poland, for whom he decorated rooms in the Royal Castle and the palace of Ujazdów in Waraw between 1765 and 1767.
Back in France and appointed peintre de la reine in 1778, Pillement painted three decorative canvases for Marie Antoinette’s Petit Trianon at Versailles; the only real instance in his long career of an official French commission.
For much of the 1780’s he worked in Portugal – where he founded a school of drawing – and Spain, and it was during this period that he produced some of his finest landscape drawings.
Returning to France in 1789, he abandoned Paris during the Revolution and spent much of the decade of the 1790’s working in the small town of Pezénas in the southern province of Languedoc.
The last years of Pillement’s career found the artist in his native Lyon, where he was employed at the Manufacture de Soie et des Indiennes and gave lessons in decoration and design.
He died in poverty in Lyon in 1808, at the age of eighty, his output having suffered from the decline of the French taste for the rococo in the aftermath of the Revolution.

B. V. R. B.

Louis XV lacquer lady’s desk attributed to Bernard II Van Risen Burgh, Paris, ca. 1760

Bernard II van Risen Burgh (1696-1766) was an ebeniste of Netherlandish descent who signed his pieces with the elusive monogram B.V.R.B. Not until 1957 was the true identity of this great ebeniste uncovered. Van Risen Burgh was known for his furniture decorated with Japanese lacquer, first appreciated by the French Queen, Marie Leszczinska in 1737. His work is recognized by its gilt bronze mounts that were designed by BVRB himself. BVRB worked mostly with fashionable furniture designers such as Lazare Duvaux and Thomas-Joachim Hebert. He had no contact with aristocratic or royal potential patrons and kept his studio on the Faubourg Saint-Antoine, a more humble section of Paris than most ebenistes chose to set up their shops.  

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