Cotton Candy

Robert Clark

… Early-medieval Venetian confectioners were famed for their skills with spun sugar, which was accepted as decorative art in its own right.  This is the technique whereby a sugar syrup is boiled very hot, to 160 degrees C, or 320 degrees F, two forks tied back to back are dipped in, and the sugar mixture is flicked off to create (in theory) long, thin strands of sugar.  These harden quickly but not immediately, so it is possible to prepare a bundle of these strands by draping them over a wooden broom handle, and then working them up into whatever outlandish shape is desired.

During the Renaissance in northern Italy, the subtlety tradition was not discarded, but made elegant and up-to-date in “trionfi”, sugar versions of celebrated contemporary bronze sculptures, that formed the centerpiece at fashionable tables. Venice was particularly feted for the skills with sugar of its confectioners, who molded it into fantastic tableaux of animals, mythic figures, buildings, birds, fruits, or pastoral scenes, and tiny replicas of everyday and not-so-everyday objects that littered the table for the amusement of guests.  Henry III of France was treated to a banquet in Venice at which everything, including the tablecloth, was made of spun sugar – 1,286 items in all, by Nicolò della Cavalliera, copying models designed by Sansovino – and at a reception in the Doge’s palace in honor of Beatrice d’Este, Duchess of Milan, there was a spread that consisted of ‘divers items all made of gilded sugar, to the number of three hundred’.  In humbler, more domestic vein, the Englishman Sir Hugh Platt lists ‘Buttons, Beakes, Charms, Snakes, Snailes, Frogs, Roses, Chives, Shooes, Slippers, Keyes, Knives, Gloves, Letters, Knots’.  Edible cutlery and tableware was an extremely popular branch of sugar confectionery, the more realistic the better …

Sweets: A History of Candy by Tim Richardson

“HOW TO SPIN SUGAR” – Candies and bonbons and how to make them, 1913 by Marion Harris Neil 

The Chef

Claude Monet Père Paul and La Mère Paul (Paul and Eugénie Graff), 1882
 

 Claude Monet ~ Les Galettes, 1882

On sait tout de ces galettes : le nom et le visage de celui qui les a cuisinées, de son épouse, et même de leur chien!  
De février à avril 1882, Monet séjourne à Pourville, sur les côtes de la Manche, non loin de Dieppe. Il loge dans le modeste hôtel – restaurant – casino du village balnéaire. 
L’établissement s’appelle “A la Renommée des Bonnes Galettes”. Il est tenu par Paul Antoine Graff. Ce chef né en Alsace a peut-être émigré en Normandie après la défaite de 1871, qui donne l’Alsace à l’Allemagne.
Monet n’a pas un sou. En cette saison hivernale, il est le seul pensionnaire de l’hôtel. L’hébergement ne coûte que 6 francs par jour, contre 20 francs dans un hôtel de Dieppe, mais comment payer ?
Les Graff sont de braves gens, ils acceptent de se laisser peindre par Monet en échange de sa pension. Le peintre exécute deux grands portraits, l’un du Père Paul, l’autre de la Mère Paul en compagnie de sa petite chienne griffon Follette ; enfin, ce sont les galettes que le peintre croque sur la toile. 

Deux belles galettes dorées à souhait refroidissent sur des claies d’osier. On les devine riches en beurre, car c’est comme ça qu’on l’aime, comme dit la chanson. Des coups de couteau rayonnants tracés dans la pâte leurs donnent l’aspect de deux grosses fleurs.  
Les galettes sont disposées sur une table recouverte d’une nappe blanche. A côté, une carafe qui contient peut-être du cidre, de la couleur exacte des galettes. De l’autre côté, un couteau.
 
C’est ce couteau noir, à la lame effilée, qui dérange. Tout est doux dans le tableau, les formes arrondies, les teintes lumineuses et dorées, sauf ce terrible couteau pointu.
Au lieu d’être posé sur le bord d’une galette, comme une invitation à la couper, le couteau pointe vers le spectateur. Vers le peintre. Vers sa signature.
Dès lors, on peut s’interroger sur la composition de l’oeuvre. Monet cadre serré, coupant même le haut de la carafe. La scène en acquiert une indéniable intensité dramatique.
Quelques précisions biographiques peuvent contribuer à une interprétation symbolique du tableau. Au moment où Monet peint les Galettes, il se trouve seul sur la côte normande. Alice, qui est encore la femme d’Ernest Hoschedé, est restée seule à Poissy avec les huit enfants : les deux fils de Monet et Camille et les six enfants qu’elle a eus avec Ernest.
La toile devient le champ de projection des conflits qui déchirent Monet. Il aime Alice, mais il en est séparé. A Poissy, ils logent ensemble, mais il l’appelle Madame. Un parfum de scandale flotte depuis le décès de Camille et le départ d’Ernest. Et si Alice venait à renoncer à vivre avec lui ? Et si elle retournait auprès d’Ernest ? 
“J’étais sous le coup de vos mauvaises nouvelles du matin… j’ai eu une terrible angoisse”, écrit-il à Alice le 18 mars.
Le couple de galettes semble représenter le sien. Le couteau, c’est cette menace qui pèse sur son coeur, et qui pourrait bien le briser.
Monet, comme la carafe, en perd la tête. Comme elle, si près du bord de la table, il semble happé par la dangereuse proximité des falaises.  

 

Le Blog d’Ariane

Le Bocal de Peches

Claude Monet, 1866  [Staatliche Kunstsammlungen Dresden]

The painter in his kitchen at Giverny
A seat at Claude Monet‘s lunch table in Giverny – some 50 miles outside of Paris – was a coveted invitation in the late 19th and early 20th centuries, and not simply because you might find yourself dining next to Auguste Renoir, Paul Cezanne, or John Singer Sargent.  Guests came as much for the food as for the company.  Monet hand-selected his poultry at the local market, and he grew his vegetables in a 2 1/2 acre walled kitchen garden.  He was a harvester of recipes, too, coaxing them out of his friends and restaurant owners he met on his travels and keeping extensive food journals.  ➔ Claude Monet served mushrooms that made an impression by Jennifer Wolff  [Best Life Oct. 2006]

Claude Monet’s “Ma recette pour les cepes”
Ingredients
1 pound wild mushrooms
4 tablespoon olive oil
2 cloves garlic, minced
4 springs parsley, chopped
1/2 teaspoon sea salt
1/2 teaspoon freshly ground black pepper

 Preparation
– Preheat oven to 325
– Peel the mushrooms and separate the caps from the stems.  Finely chop the stems, arrange them in a shallow cooking dish, and place the caps on top of them.
– Sprinkle with the olive oil and bake for 20 minutes, or until the oil is transparent
– In a small bowl, combine the garlic and parsley.
– Remove the mushrooms from the oven and sprinkle with the garlic mixture.  Season with salt and pepper to taste
– Return to oven and bake an additional 20 minutes, basting at 5 and 15 minutes with the liquid from the pan.

Recipe source: Monet’s table: The Cooking Journals of Claude Monet, by Claire Joyes